La présence d’un couple reproducteur attesterait de l’installation durable de l’espèce dans le Bassigny.

Présence d’un couple de loups dans le Bassigny

Après la photo du 19 avril révélant la détection de deux loups ensemble, le suivi renforcé par l’OFB a permis de réunir les preuves de la formation d’un couple qui s’est probablement reproduit sur le territoire du Bassigny.

Les images obtenues dernièrement par le piégeage photo dans le cadre du réseau loup lynx (OFB et chasseurs), montrent une femelle avec des mamelles visibles, signe d’une probable mise-bas. La reproduction de l’espèce semble donc possible, les naissances des louveteaux ayant lieu généralement au mois de mai. Le dispositif photo renforcé devrait permettre de confirmer ou pas la naissance de louveteaux.
La présence d’un couple reproducteur attesterait de l’installation durable de l’espèce sur ce territoire. La Haute-Marne compterait donc à présent une nouvelle « zone de présence permanente » (ZPP) loup après celle de « Rongeant – Rognon » identifiée en 2022.

Ces loups ne présentent pas de danger pour l’Homme, même avec des louveteaux à protéger. Les loups choisissent traditionnellement une zone très tranquille pour installer leur tanière. Ils y mènent une vie discrète et se tiennent à l’écart des activités humaines. Ils pourraient néanmoins être aperçus fortuitement par les habitants et usagers dans ce secteur : il ne faut pas s’en inquiéter mais simplement se tenir à distance et ne pas chercher à les approcher.


Risque de prédation
Le risque de prédation sur les troupeaux domestiques est avéré du fait de la sédentarisation de l’espèce sur ce secteur. Au 11 juin, ce sont 55 attaques désormais constatées sur des troupeaux domestiques et 220 victimes (mortes, blessées et euthanasiées) dénombrés sur plusieurs communes dans le secteur du Bassigny. Pour toutes ces attaques, la responsabilité du loup a été formellement établie.
Il convient de poursuivre la dynamique de protection des troupeaux engagée depuis les premiers dommages survenus dans le département. Les services de l’État accompagnent les éleveurs confrontés à cette menace. Pour rappel, le dispositif d’aide financière pour la mise en place de protection des troupeaux est proposé dans des délais très rapides par la DDT et la Chambre d’agriculture dans le cadre du Plan National d’Actions. En compléments, des mesures d’urgence (prêt de clôture électriques mobiles) peuvent également être sollicités en cas de nouveaux dommages et dans l’attente de la mise en œuvre de mesures de protection pérennes.
Le loup étant une espèce protégée en France, si des attaques se produisent sur des parcs protégés, le plan loup prévoit la possibilité de déroger au prélèvement dans un cadre règlementaire strict. La préfète peut donc délivrer des autorisations administratives de tir de défense simple à des chasseurs désignés, aux lieutenants de louveterie et à la brigade mobile d’intervention de l’OFB permettant de prélever l’animal en situation d’attaque de troupeaux protégés. En dehors de ce cadre, la destruction de l’espèce est passible de lourdes peines.
Préfecture de la Haute-Marne