L'OFB a confirmé formellement la reproduction du couple de loups (crédit photo OFB).

Naissance de cinq louveteaux en Haute-Marne

Cinq louveteaux sont nés en Haute-Marne, une première en France pour un territoire dit « de plaine ».

Alors qu’un loup était installé depuis 2022 sur le secteur de Poissons, au cours de l’hiver dernier la multiplication de cas de prédation à la frontière entre la Haute-Marne et les Vosges laissait penser à la présence d’autres individus. Début avril 2025, une première photo met en évidence deux individus. Dès lors à cette période de l’année, l’éventualité d’un couple se précise. Quelques semaines plus tard, une nouvelle photo montre une femelle avec les mamelles visibles, signe d’une probable reproduction. Entre-temps les analyses ADN effectuées permettent de confirmer que le loup du secteur de Poissons est descendu dans le Bassigny : c’est le mâle du couple.

En renforçant son dispositif photo sur la zone, l’OFB vient de confirmer formellement la reproduction de ce couple : plusieurs clichés de louveteaux, dont l’un permet de comptabiliser simultanément cinq petits loups. C’est une première en France pour un territoire « dit de plaine », les naissances étant majoritairement concentrées en territoire « dits de montagne ».

Les loups ne présentent pas de risque pour l’Homme, même avec des louveteaux à protéger. Ils pourraient néanmoins être aperçus fortuitement. Comme à proximité de tout animal sauvage, il faut simplement se tenir à distance et ne pas chercher à les approcher.

Le loup adapte son régime alimentaire aux différents habitats qu’il fréquente. Il consomme principalement des ongulés sauvages (chevreuil, cerf, chamois, sangliers) mais peut prélever aussi des petites proies comme des lièvres ou petits rongeurs. Cependant, par facilité, le loup chasse également des animaux domestiques en s’attaquant aux troupeaux d’élevages, surtout ovins, les plus vulnérables à la prédation.

Le risque de prédation sur troupeaux domestiques existe du fait de la sédentarisation de l’espèce. Aussi, il est indispensable de poursuivre et de renforcer la dynamique de protection engagée par les éleveurs. Plus les élevages seront protégés, moins le loup pourra attaquer et plus le loup se reportera sur la faune sauvage.

A ce stade, aucun des parcs protégés n’a été attaqué par les loups en Haute-Marne.

Communiqué de la Préfecture de la Haute-Marne