Dans le cadre d’un mot d’ordre national, la FDSEA, les JA et la FDPL ont appelé leurs adhérents à se mobiliser devant la Préfecture afin d’interpeller le représentant de l’Etat. Une délégation a été reçu pendant 1 h 30, ce qui a permis d’échanger sur les problématiques locales et revendications.
Fin 2023, début 2024, les réseaux FNSEA/JA se sont mobilisés autour des mots clés #AgriSousPression et #OnMarchesurlatête. Les revendications étaient multiples : préserver la souveraineté agricole et alimentaire française, mieux reconnaitre le métier d’agriculteur, redonner de la valeur à l’alimentation et du revenu aux agriculteurs, protéger les filières de la concurrence déloyale, simplifier la vie quotidienne des chefs d’exploitation, lutter contre la surtransposition et assurer le renouvellement des générations.
Le gouvernement avait annoncé de nombreuses mesures. Plusieurs ont été mises en place rapidement : suppression de l’obligation d’implanter 4 % jachère, modification du calcul du ratio « prairie permanente », déduction en pied de facture de la TICPE sur le GNR, sécurisation des exploitations contre les recours juridiques pour « trouble du voisinage », hausse des seuils des plus-values, pérennisation et adaptation de la déduction fiscale s’appliquant à l’élevage bovin…
La dissolution de l’assemblée nationale n’a pas permis la mise en place de toutes les promesses. A titre d’exemple, le pacte et loi d’orientation et d’avenir agricoles qui devait simplifier en profondeur bon nombre de réglementation, favoriser la compétitivité et l’installation n’a pu voir le jour.
Encore pire, alors que la FNSEA et JA dénoncent depuis des années le contenu de l’accord discuté depuis 2 décennies, entre la Commission européenne et les pays du Mercosur, les négociations sont reparties de plus belle depuis quelques semaines. Certaines rumeurs font état d’une volonté de conclusion lors du sommet du G20 du 18 et 19 novembre.
L’accord offre des concessions majeures en termes de volumes de contingents, alors même qu’aucune mesure de réciprocité concernant les conditions de production n’est inclue, au détriment de notre souveraineté alimentaire, de nos économies et de la santé du consommateur !
Il est inconcevable que notre agriculture soit remplacée par celle d’autres continents dont les pratiques interdites chez nous, sont moins-disantes socialement et environnementalement !
Cette ligne rouge ne doit pas être franchie !
Au niveau départemental, d’autres sujets d’inquiétudes sont présents : arrêt de collecte de plusieurs producteurs par Lactalis, prédation lupine, la nouvelle directive nitrates qui est inapplicable et complexe, gestion de la faune sauvage…