Les céréales poursuivent leur montaison : la majorité des parcelles sont maintenant au stade 3 nœuds en Lorraine et Alsace et DFP (Dernière Feuille Pointante) voire DFE (Dernière Feuille Etalée) en Champagne-Ardenne. L’avancée des stades s’accélère sous l’effet de la hausse des températures. Voici quelques repères pour piloter efficacement le dernier apport azoté sur blé selon les régions.
Quelle conduite tenir en Lorraine et en Alsace ?
Mi-avril, tous les secteurs de la Lorraine et d’Alsace ont reçu a minima 25 mm de pluie : ces précipitations ont permis de valoriser les apports précédents. De ce fait, les INN (Indice de Nutrition Azotée) des blés de notre observatoire ont évolué à la hausse et atteignent 15 jours après les derniers apports des valeurs supérieures à 1 en moyenne (signe de nutrition azotée optimale), pour une dose moyenne d’N totale apportée de 130 uN.
Une majorité des parcelles a été soldée en Lorraine avant cet épisode pluvieux. Pour les parcelles qui n’ont pas encore été soldées, le 3ème apport est à positionner avant le prochain épisode favorable à la bonne valorisation de l’azote (précipitations > 15 mm). En Alsace, la majorité des parcelles n’a pas encore été soldée : le 3ème apport est à positionner à DFE.
Quelle conduite tenir en Champagne-Ardenne ?
En Champagne-Ardenne, les précipitations ont été moins abondantes qu’en Lorraine et Alsace, avec des quantités de pluie variables : de 5 mm à 35 mm environ, suivant les secteurs. Ces pluies ont permis de valoriser au moins en partie l’azote des apports déjà réalisés. La proportion de ces apports réellement absorbée à ce jour dépend des cumuls de pluies depuis la date d’apport (au moins 15 mm nécessaires).
De manière générale, les INN (suivis par la méthode APPI-N et par l’outil CHN) ont donc eu tendance à s’améliorer avec le retour des pluies. Ainsi, le dernier apport est à positionner à DFE (voire Gonflement) afin de poursuivre et compléter la nutrition des plantes jusqu’à la période post-floraison, stade jusqu’auquel le blé peut encore absorber de l’azote pour contribuer à l’élaboration du rendement et de la teneur en protéines. Comme toujours, cet apport sera d’autant plus efficace s’il est suivi par une pluie (rappel : 15 mm dans la vingtaine de jours suivant l’apport).
Enfin, pour rappel, pour répondre au plus près aux besoins de la plante, un outil de pilotage peut être utilisé (N-Tester®, Farmstar Expert, N-Sensor®, Mes Sat’Images®, AgroRendement/N-SAT (Wanaka), Abélio, Azotest (Jubil®),…), afin d’approcher au mieux l’optimum technico-économique.
Bulletin rédigé par la CRAGE et Arvalis, en partenariat avec les partenaires de l’observatoire (CA51, CA54, CA55, CA88, CA57, CAA, EMC2, Cérèsia, SCARA, CETA Romilly, Terrasolis)
