Mardi 18 février, à l’occasion d’une séance de question orale au Gouvernement, Bruno Sido, sénateur de Haute-Marne, a interrogé Annie Genevard, ministre de l’Agriculture sur la recrudescence des attaques de loups en Haute-Marne. En effet les attaques se multiplient à un rythme alarmant : 77 bêtes tuées depuis le 26 novembre 2024, 54 en 2025 et 27 autres blessées.
Pour Bruno Sido, « Il y a urgence et chaque jour, la situation devient de plus en plus dramatique. Les loups prolifèrent sans contrôle, avec des conséquences dramatiques : ovins stressés, agnelage compromis… Les éleveurs n’en peuvent plus. Excédés, désespérés, ils assistent impuissants à ces attaques répétées. Certains, vont jusqu’à vendre leurs troupeaux. C’est l’avenir de l’élevage ovin dans le département qui est en péril ». Le sénateur a demandé quels moyens l’État compte-t-il mettre en place pour protéger la filière.
La ministre de l’Agriculture a annoncé plusieurs mesures pour soutenir les éleveurs et réguler la population de loups :
- Intervention spéciale de l’Office français de la biodiversité (OFB) dans le département : les attaques sont le fait d’un loup solitaire bien identifié. Une brigade de l’OFB sera déployée dès la semaine prochaine (cette semaine, NDLR) pour tenter de prélever ce loup.
- Augmentation des indemnisations : le ministère prévoit une augmentation d’environ 50 % des indemnisations, pour 9 millions d’euros afin soutenir les éleveurs en 2025.
- Faciliter la délivrance des autorisations de tir de défense et les indemnisations.
- Déclassement du loup dans la convention de Berne : pour permettre de passer d’une logique de défense à une logique de régulation de la population.
Pour Bruno Sido, les annonces de la ministre vont dans le bon sens pour la filière. « Il est crucial de rappeler que l’indemnisation ne résout pas tout et qu’il est impératif de réduire le nombre de prédations pour assurer la pérennité de l’élevage ovin haut-marnais, grâce notamment à une plus grande régulation du loup. Les éleveurs méritent de vivre de leur travail et exercer leur métier dans des conditions plus sereines », affirme le sénateur.