La Haute-Marne toujours en force à Paris

Avec 28 producteurs, 8 bovins, 1 équidé et les ovins du lycée agricole, la Haute-Marne était bien présente au salon de l’agriculture. De nombreux prix ont été remportés.

Présents en nombre grâce au soutien du Conseil départemental, les éleveurs et les producteurs haut-marnais ont fièrement représenté notre département à Paris lors du salon de l’agriculture, du 22 février au 2 mars. De nombreux animaux sont repartis avec des prix.
Au concours Prim’Holstein, la SARL Novalait à Graffigny-Chemin a présenté deux animaux : NOVA IFTY termine 2e de la section femelle en 6e lactation et meilleure mamelle, tandis que NOVASOJUDI se classe 3e de la section femelle en 2e lactation et fait également une meilleure mamelle. Le Gaec de la Coumière à Effincourt avait aussi apporté deux vaches : COUM MIELA obtient la 3e place de la section femelle en 1ère lactation et COUM 3333 termine 8e de la section femelle en 3e lactation.
Le concours Simmental était jugé par le haut-marnais Yannick Prat, du Gaec la ferme du Val à Esnoms au Val. ORAISON du Gaec St Hubert à Pierrefontaines obtient une 3e place de la section femelle en 5e lactation et le prix de meilleure bouchère. SUBLIME de l’EARL du Coteau à Biesles se classe 3e de la section femelle en 2e lactation et SOIE du Gaec des Trois Fontaines à Thivet, 4e de la section femelle en 1ère lactation. Concernant la race Montbéliarde, TAUPE LV du Gaec de la Levée à Colombey les Choiseul termine 5e de la section femelle en 1ère lactation.
Côté équidés, Jean-Lou Royer, de Brainville sur Meuse, obtient le premier prix de championnat femelle en race Ardennaise avec sa pouliche LEA DU DOL. Du côté des canidés, Grégory Picard, de Montier en Der, remporte deux premiers prix avec JACHTER II VOM SCHAAR, dans la catégorie chien d’arrêt allemand à poil dur.
Comme chaque année le lycée agricole de Choignes avait amené ses moutons de race Île-de-France. Un lot de trois femelles remporte un 2e prix en catégorie laine et un lot de trois femelles termine à la 4e place en catégorie viande. Citons également une 5e place pour un bélier en laine et pour un bélier en viande. Plusieurs élèves du lycée ont participé au concours de jugement des animaux. Enzo Cler termine 2e en catégorie ovins, Lucas Collin-Maillard 9e en catégorie Charolaise, tandis qu’en catégorie Prim’Holstein, Martin Bouche se classe 60e et Adèle Gauvin 82e.

Pluie de médailles


Concernant les produits, le Muid Montsaugeonnais à Vaux sous Aubigny remporte une médaille d’or pour le chardonnay millésime 2024, une médaille d’argent pour le chardonnay cuvée d’exception millésime 2023 et une médaille de bronze pour le pinot noir millésime 2023. Le Domaine Florence Pelletier à Coiffy le Haut, gagne une médaille de bronze pour son auxerrois millésime 2023.

La brasserie Lingone à Rivière les Fossés récolte une médaille d’or pour sa bière triple Torka et une médaille d’argent pour sa bière brune La Voutûe Caractère. La brasserie de Vauclair à Giey sur Aujon remporte une médaille d’argent pour sa Choue brune et une médaille de bronze pour sa Choue IPA.

L’Abeille du Vallage à Busson obtient une médaille d’or pour son miel d’érable et une médaille d’argent pour son miel de fleurs d’été. La fromagerie Germain à Vaux sous Aubigny remporte une médaille d’argent pour son Langres et son Epoisses, ainsi qu’une médaille de bronze pour son Affiné au Chablis.

Et des animations


L’inauguration du stand Haute-Marne a eu lieu le 26 février, en compagnie de la préfète Régine Pam, du président de la Chambre d’agriculture Thierry Lahaye, et du président du Conseil départemental Nicolas Lacroix. Ce dernier a mis en avant « la multiplicité des productions de notre département » et la « fierté d’être présents à Paris », « on sera évidemment là l’année prochaine », a-t-il conclut.
Le 27 février lors de la journée consacrée à la Haute-Marne, le nouvel abattoir a été présenté lors d’une table ronde sur le stand Grand Est. « C’est un abattoir de proximité multi-espèces, encore en période de rodage, mais qui fonctionne parfaitement », explique Nicolas Lacroix, qui met en avant les nouveaux services : la possibilité de faire de la petite découpe, de la viande hachée et de la mise sous vide « dans les prochaines semaines ». « C’est vraiment ce qui fait sa force, surtout quand on travaille avec la restauration collective », assure l’élu, qui rappelle qu’un boucher « n’achète plus une bête entière, mais seulement une partie ».
Thierry Lahaye, a souligné tout l’intérêt d’un abattoir de proximité : « pouvoir répondre à une demande des éleveurs qui souhaitent valoriser leurs produits, travailler sur les circuits courts et qui recherchent de la valeur ajoutée sur leur exploitation ». Ce nouvel outil devrait attirer de nouveaux utilisateurs, la Chambre d’agriculture souhaite d’ailleurs développer « une filière porc de qualité en circuit court, en élevage sur paille ». L’abattoir permettra « de mettre en avant la qualité du terroir », d’après Thierry Lahaye.
« L’abattoir va être une énorme solution pour tous les restaurateurs, c’est une grande attente pour pouvoir proposer de la viande locale », ajoute Fabrice Hubrecht, animateur d’Agrilocal52. Utilisateur de l’abattoir, Dimitri Vesaigne de Vachement Bon, a déclaré : « c’est un très bel outil, je suis très confiant pour la suite. Il y a beaucoup d’espace, ce qui est sécurisant pour nous quand on conduit les bêtes à la logette et c’est parfait pour le bien-être animal. C’est important que les bêtes soient biens jusqu’à la fin de leur vie ».

Lucien Herrmann, directeur adjoint de l’environnement et de l’ingénierie du territoire au conseil départemental, a rappelé les nombreux efforts consacrés au bien-être animal, avec « une bouverie avec une charpente en bois pour réduire les bruits et ne pas gêner les animaux. On est aux nouvelles normes de sécurité, pour les bêtes mais aussi pour les salariés ». De nouvelles technologies moins consommatrices en électricité sont utilisées et une station d’épuration a été créée « directement en sortie de l’abattoir, ce qui permet d’éviter les dépôts de graisse dans le réseau ».
Le conseil départemental a ensuite signé une convention avec la Chambre d’agriculture, qui lui permet de poursuivre des actions (la compétence agricole dépend normalement du Conseil Régional) jusqu’en 2029 sur cinq thèmes : l’agriculture en difficulté ; l’agriculture inclusive et l’insertion ; les circuits courts et les productions sous signe de qualité ; l’agritourisme et l’attractivité ; l’eau et la biodiversité.

La journée s’est terminée par la dégustation du cook show réalisé par les trois cheffes du restaurant Inattendues à Vouécourt, à base de produits haut-marnais : soupe de lentilles avec crème au Langres et croûtons au beurre d’échalotes ; terrine de cochon à l’eau de vie de poire ; effiloché de bœuf à la bière et risotto de pâtes ; fromage blanc parfumé au miel, fleurs et crumble de petit épeautre. Un régal !