La MSA a organisé une rencontre avec le public le 24 avril à l’agence de Langres.

Votez pour vos délégués MSA !

Les 34 000 électeurs de la MSA Sud Champagne sont appelés à voter du 5 au 16 mai. La centaine de délégués élue aura pour rôle d’être le relai de la MSA sur le territoire. La mobilisation est importante pour défendre la spécificité de la MSA et ses actions dans les territoires ruraux.

Le mode d’élection des délégués MSA se fait au niveau des cantons, il est nominal pour le collège 1 (exploitants agricoles) et le collège 3 (employeurs de main d’oeuvre) et à la proportionnelle pour le collège 2 (salariés agricoles). A la différence des élections aux Chambres d’agriculture, ce sont à la fois les actifs et les retraités qui votent. Le matériel de vote a été envoyé aux ressortissants par courrier. Il est possible de voter par correspondance, mais également par internet. Plus rapide, le vote par internet est sécurisé, anonyme et confidentiel, il suffit de se connecter sur le site electionsmsa2025.fr et de saisir son identifiant électeur indiqué sur le courrier reçu.

Accompagnement de proximité

« Le vote est un moment important car ce qui caractérise la MSA c’est la plus-value de ses délégués qui éliront dans un deuxième temps leur conseil d’administration le 19 juin. Il faut voter, il faut un bon taux de participation », explique Eric Petit, président de la MSA Sud Champagne. « Ces délégués auront pour rôle d’être le relai sur le terrain de l’action de la MSA. Ils font remonter des problématiques individuelles ou des sujets d’actualité. Ils communiquent également sur l’action de la MSA dans les territoires. Enfin, ils ont le rôle très important de mettre en place des actions en direction de nos ressortissants, mais parfois au-delà. Cela peut être des actions de prévention sur la santé, les risques professionnels ou encore le mal-être ».

80 sentinelles ont été formées en Haute-Marne afin de détecter les agriculteurs en difficulté. « Avec la période difficile qu’a traversée l’agriculture en 2024, la MSA a été proactive. Elle a été au contact de ses ressortissants pour présenter tous les dispositifs d’accompagnement qu’on pouvait leur apporter dans le cadre d’une situation difficile », indique Eric Petit. « C’est vraiment un cap important que la MSA a franchi et c’est notamment grâce à notre réseau de délégués et d’administrateurs, en lien avec nos partenaires. Dès que l’on a des informations sur une situation de fragilité, qu’elle soit économique ou sociale, on a une capacité plus importante d’aller vers les gens ».

Défendre ses droits

Le président rappelle que voter aux élections des délégués permet de soutenir la particularité de la MSA, à travers son guichet unique et un accompagnement au plus près des territoires. « Nous sommes atypiques dans la protection sociale avec notre pyramide mutualiste qui est une plus-value pour les territoires ruraux avec l’enjeu du premier kilomètre. L’élu souligne que grâce à l’action des délégués et des administrateurs « on a réussi ponctuellement à faire évoluer la législation pour permettre au monde agricole d’avoir les mêmes droits. Par exemple la réforme des retraites avec la prise compte des 25 meilleures années pour les exploitants ou encore des aménagements de législations comme les congés paternité ».

La MSA est un véritable partenaire sur les territoires ruraux par la mise en place de structures consacrées à la petite enfance comme les haltes garderies ou les micro-crèches. « Cela constitue un tissu social qui permet à nos populations d’exercer leur métier, qu’ils soient salariés ou exploitants. C’est un enjeu majeur au niveau économique et en termes d’emploi », souligne Eric Petit. « On a aussi toute une politique envers le maintien à domicile, des portages de repas, de la téléassistance, l’accompagnement de petites structures comme les MARPA (Maisons d’accueil et de résidence pour l’autonomie), tout cela fait partie de la grande offre MSA. Toujours être au service des populations ».

« Au-delà d’être l’organisme de protection sociale du monde rural, nous faisons du sur-mesure dans les accompagnements individuels. Notre objectif est de trouver la solution la plus adaptée possible », explique Arnaud Lanchon-Dumontier, directeur général de la MSA Sud Champagne. « D’où l’importance du réseau de délégués MSA qui sont les yeux et les oreilles du territoire. Ils peuvent repérer des situations difficiles et les faire remonter pour qu’on puisse les prendre en charge. Quand un exploitant parle à un autre exploitant pour inciter à aller voir la MSA en cas de difficulté, le message passe mieux ». En cas de difficulté une rencontre avec la MSA peut donner lieu à des échéanciers pour le paiement des cotisations, à un déclenchement des droits sociaux ou de l’aide au répit. Le service Agri’écoute est également à la disposition des personnes en détresse.

Favoriser la place des femmes

Au niveau national, la MSA a établi un livre blanc avec 15 propositions pour favoriser la place des femmes en agriculture. « Nous ne sommes pas dans l’opposition des sexes, les Hommes et les Femmes restent complémentaires sur une exploitation. Il s’agit de trouver des solutions qui peuvent bloquer la pratique du métier des agricultrices et d’encourager les installations de jeunes femmes en levant certains freins », précise Julie Bélargent, vice-présidente de la MSA Sud Champagne. « On pourrait avoir des prises en charge de l’aide au répit en cas de maladie grave chez l’enfant. Il y a aussi beaucoup de propositions sur la santé des femmes en milieu rural pour leur faciliter l’accès aux soins, d’autant plus pour les agricultrices qui ont un métier prenant. C’est aussi soutenir la mise en place de structures d’accueil des jeunes enfants qui correspondent aux besoins horaires des couples agriculteurs ».

En Haute-Marne des groupes de réflexions ont été créés. « Ils rassemblent des agricultrices d’un même secteur d’activité car ce n’est pas la même chose d’être une céréalière ou une éleveuse. On réfléchit à des actions de prévention comme des séances d’apprentissage de gestes et postures ou l’utilisation d’un exosquelette pour amener du confort de travail », explique Julie Bélargent. « Cela peut être aussi réfléchir à la place de la femme en tant que responsable professionnelle. La commission des agricultrices de la FDSEA est très active sur ce sujet et va organiser une formation sur la prise de parole en réunion ».

Pour Sébastien Riottot, président de la FDSEA 52, « Il faut faire perdurer le travail qui a été fait par le président Eric Petit et son équipe. La FDSEA et les JA ont de l’expérience et un grand réseau de proximité solide. Nous avons mis en place des initiatives, via la MSA, comme les étalements de cotisations ou l’aide au répit. Le rôle des délégués est essentiel pour faire remonter très rapidement les problèmes agricoles. Par exemple on a été très réactifs suite aux attaques de loup en faisant évoluer l’aide au répit. Un éleveur peut désormais faire appel à de la main d’oeuvre supplémentaire pour venir l’aider en cas de pics d’activités ».