La FDPL 52 a mené des actions dans des supermarchés de Haute-Marne pendant trois jours. Les producteurs ont retiré des rayons les laits vendus à moins de 1 euro, un prix jugé insuffisant pour rémunérer les éleveurs.
La FNPL avait alerté le 4 juin dans un communiqué : « aucun retour en arrière sur la
valeur des produits laitiers ne sera toléré ». D’après le syndicat « l’avertissement n’a
pas été pris au sérieux ». En repérage syndical, plusieurs administrateurs de la FNPL sont allés
constater les prix des produits laitiers, en particulier le litre de lait demi-écrémé, dans les rayons d’un magasin Lidl parisien. « Le constat est clair : la guerre des prix est relancée et elle va certainement se faire, comme c’était le cas il y a quelques années, sur le dos des producteurs ! Leclerc et Lidl ont donc choisi leur moment pour détruire la valeur créée dans la filière laitière : celui des négociations sur les produits MDD et celui des discussions parlementaires sur la PPL contraintes ».
La FDPL s’est donc rendue dans des supermarchés de Haute-Marne pour retirer les briques de lait vendues en-dessous d’1 euro. « Des prix du litre de lait en dessous d’un euro ne peuvent pas permettre de rémunérer chacun des maillons de la filière et encore moins les producteurs, dont la rémunération n’a toujours pas atteint les deux Smic par exploitant. Nous refusons de redevenir la variable d’ajustement, ni celle des distributeurs, ni celle des transformateurs », explique Florent Cressot, président de la FDPL.
Premier acte le 5 juin au Lidl de Langres en matinée, puis l’après-midi au Lidl de Chaumont. Le 6 juin une troisième équipe s’est rendue le matin au Lidl de Montier en Der accompagnées des JA, l’après-midi la FDPL était à Joinville au Système U et à Aldi. Enfin, une cinquième équipe a vidé des rayons au Lidl de Bourbonne les Bains. « Système U, Aldi, et Lidl sont des mauvais élèves. Stop à la guerre des prix entre les enseignes au détriment des producteurs qui détruit la valeur des producteurs de lait », s’insurge Florent Cressot.
Au niveau national, la FNPL affirme que cette mobilisation « ne fait que débuter, à moins qu’il y ait cette fois-ci une prise de conscience immédiate des distributeurs concernés ».