Une visite de chantier était organisée le 2 octobre.

Les travaux avancent bien au lycée Edgard Pisani

La ferme des Antes bénéficie d’un programme de rénovation dans le cadre du Programme « Lycées Agricoles 2030 » avec la construction d’une nouvelle stabulation et d’une bergerie.

Le programme « Lycées agricoles 2030 » vise à « transformer les exploitations « en pôles d’excellence et d’exemplarité, en réponse aux défis climatiques, économiques et sociaux », d’après le Conseil Régional, à l’initiative de ce dispositif. 14 lycées agricoles de la région vont bénéficier de ce plan d’accompagnement d’un total de 57 millions d’euros, dont 4 millions d’euros pour la ferme des Antes, l’exploitation du lycée agricole Edgard Pisani à Choignes.


Ce sont les plus gros travaux depuis la création du lycée. Ils ont démarré en mai dernier avec la démolition d’un ancien bâtiment puis la construction d’une nouvelle stabulation de 4000 m² qui devrait être opérationnelle en janvier 2026. L’objectif est de loger au même endroit tous les bovins de la ferme, soit une centaine de vaches Limousines plus les veaux et les taureaux. « Avant, les bovins étaient dispersés un peu partout, on va rationaliser pour permettre de travailler dans de meilleures conditions et être plus efficace dans l’organisation », explique Stéphane Hitzberger, directeur de la ferme des Antes. « Les animaux vont gagner en confort car ils auront plus de place. Il y aura un parc de tri à l’abri, des logements individuels pour les veaux et des couloirs de circulation. C’est un outil intéressant pour tout le monde à commencer par les élèves et les professeurs ».


Augmenter le cheptel de brebis


Puis à partir d’avril 2026 l’ancienne stabulation sera transformée en bergerie de 450 m² pour accueillir les 180 brebis de l’exploitation à l’automne 2026. « Dans un premier temps on va prendre en main tout ça, mais après on pourra monter jusqu’à 300 brebis à terme », explique Stéphane Hitzberger. « Si on devient bon peut-être qu’on pourrait gérer deux systèmes, un mixte bergerie comme on le fait actuellement en sélection et un système pâturant sur un deuxième lot ». Là aussi la bergerie disposera d’un parc de tri à l’abri et de couloirs de circulation avec des cases d’agnelage.


Les travaux permettront une mise aux normes complète de l’exploitation et intègreront des équipements pédagogiques modernes. « C’est plus facile de travailler dans un bâtiment bien équipé. Et aujourd’hui avoir de bonnes conditions de travail en élevage c’est primordial », souligne Michel André, président du conseil d’administration de l’Agri’Pôles Haute-Marne. Pour Frédéric Golberg, nouveau directeur de l’Agri’Pôles Haute-Marne (lire encadré), ces équipements modernes et performants permettront d’attirer davantage de jeunes et de susciter des vocations.


« Il fallait qu’on ait un outil pédagogique qui corresponde à une exploitation d’aujourd’hui. En Haute-Marne il y avait un vrai besoin car c’est le seul troupeau allaitant des lycées agricoles du Grand Est. Le renouvellement des générations est un sacré challenge à relever et c’est au lycée que ça commence», indique Etienne Marasi, conseiller régional.

Un nouveau directeur à l’Agri’Pôles Haute-Marne

Originaire de Nice et de l’Aveyron, Frédéric Golberg a repris la direction de l’Agri’Pôles Haute-Marne à la rentrée. Il a débuté sa carrière comme directeur d’un CFPPA dans l’Aveyron puis a été successivement directeur de plusieurs lycées agricoles (Alsace, Auvergne, Lot, Ardèche) avec un passage à la DRAAF en Corse. « Je ne connais pas la région et c’est ce qui me motive. Dans les fonctions de direction je pense qu’il est important d’être aiguillonner par la nouveauté. J’aime découvrir des façons différentes de travailler, chaque territoire a ses particularités et ses modes de raisonnement, c’est ce qui fait la richesse de notre agriculture », explique Frédéric Golberg. Agri’Pôles Haute-Marne regroupe 280 élèves à Choignes et 80 élèves à Fayl-Billot, plus 90 apprentis sur les deux sites, et propose 50 000 à 60 000 heures de stage en formation continue majoritairement liées à la vannerie et l’osiériculture. « Les deux sites ont chacun leurs spécificités ce qui est très interessant car les environnement professionnels sont différents et les problématiques d’orientation et de formation d’insertion très variées », explique le nouveau directeur.

Frédéric Golberg a pris la direction des sites de Choignes et de Fayl-Billot à la rentrée.