Déjà 150 agriculteurs sont engagés dans la démarche avec l’objectif d’atteindre les 2000 en 2030.

Soufflet Agriculture valorise l’agriculture régénératrice

Soufflet Agriculture a présenté son programme « Performances » le 3 novembre à la ferme de la Bergerie à Manois. Le dispositif accompagne les exploitants qui pratiquent l’agriculture régénératrice (bas carbone) avec des formations, des diagnostics et une prime à la clef.

Le programme « Performances » s’inscrit dans la politique RSE de Soufflet Agriculture : allers vers une agriculture durable qui concilie respect de l’environnement, productivité et compétitivité. Ainsi ce programme vise à encourager les pratiques en agriculture régénératrice (parfois appelée agriculture régénérative) : couverture maximale des sols, réduction du travail du sol, semis-direct sous couverts végétaux et allongement des rotations.

« Nous sommes convaincus que l’agriculture régénératrice représente une réponse concrète et ambitieuse aux enjeux environnementaux, économiques et sociétaux auxquels le monde agricole doit faire face aujourd’hui », déclare Claire Bollaert, responsable RSE chez Soufflet Agriculture. D’après Philippe Vincent, directeur filières de Soufflet Agriculture, la demande est forte à l’aval. « Aujourd’hui beaucoup d’acteurs des filières et d’industriels ont pris des engagements de réduction de leur empreinte carbone », explique-t-il.
L’agriculture régénératrice est justement un moyen d’obtenir des « grains bas carbone ». En effet, les couverts végétaux apportent de la matière organique au sol, donc du carbone. De plus la réduction du travail du sol ralentit la dégradation du carbone. « On a donc un bilan carbone qui est meilleur en terme de stockage », résume Philippe Vincent. En parallèle la biodiversité se développe grâce aux couverts multi-espèces et l’allongement des rotations, entraînant plus de cultures sur l’exploitation. Enfin, comme son nom l’indique, l’agriculture régénératrice va régénérer la santé de sols.

Chercher de la valeur ajoutée


Pour Philippe Vincent, le stockage de carbone, le développement de la biodiversité et la préservation des sols « sont des éléments demandés par les industriels et les consommateurs », ce qui permet aux agriculteurs d’aller chercher de la valeur ajoutée. « Ce n’est pas une démarche à l’échelle d’une seule production ou de quelques parcelles, mais à l’échelle de l’exploitation. C’est un bouquet de valorisation ». Les cultures concernées par le programme sont le blé, le colza, l’orge de brasserie, le tournesol et le maïs.
Le programme intègre des formations avec l’objectif de former l’ensemble des agriculteurs engagés dans la démarche. Le dispositif intègre également des diagnostics d’exploitation pour mesurer le niveau d’avancement des agriculteurs et leur proposer des leviers d’amélioration.

Objectif 2000 agriculteurs


L’agriculture régénératrice doit « assurer une productivité et une performance économique suffisante pour maintenir durablement une activité agricole rentable et compétitive », souligne Claire Bollaert. Ainsi les agriculteurs engagés bénéficient d’une prime, non communiquée par Soufflet Agriculture. « Cette prime fait l’objet de négociations commerciales, ce n’est pas une rémunération à l’hectare, mais en euros-tonne. Elle est progressive en fonction du niveau d’avancement de l’exploitant en agriculture régénératrice », détaille Philippe Vincent.

Lancé depuis quelques mois, le programme Performances regroupe déjà 150 agriculteurs et 70 000 tonnes de contrats contractualisés auprès d’une dizaine d’industriels. En 2026 Soufflet fournira à la brasserie Kronenbourg 100 % d’orges issues de l’agriculture régénératrice.

L’objectif est d’atteindre les 2000 agriculteurs engagés en 2030 dans les pays où est implanté Soufflet Agriculture (France, Slovaquie, Roumanie, Serbie, Croatie, République Tchèque, Bulgarie, Ukraine et Pologne).