La Préfète a échangé avec Hugues Fischer sur la moisson et le loup.

La Préfète participe à la moisson


Le 18 juillet, Régine Pam, Préfète de la Haute-Marne, s’est déplacée près de Froncles sur une parcelle en agriculture biologique appartenant à Hugues Fischer, qui débutait la moisson.

Hugues Fischer exploite 750 ha en agriculture biologique avec son cousin. Il a débuté la moisson le 18 juillet sur une parcelle entre Vignory et Buxières lès Froncles. A cette occasion, Régine Pam, préfète de la Haute-Marne est allée sur place et a pris place dans la moissonneuse. Pour sa première expérience en moissonneuse, Régine Pam a déclaré : « en tant que scientifique, j’ai trouvé ça très intéressant, c’est une belle découverte, c’est très insonorisé, confortable et on a une bonne visibilité. On a des professionnels avec des outils adaptés, qui ont un plan de récolte, une organisation anticipée et le bon moment identifié pour optimiser au maximum la rentabilité ».

La Préfète a échangé sur les problèmes de qualités des cultures, liées aux conditions météo. Sur cette parcelle de blé de 30 ha en terres profondes, Hugues Fischer évoque une perte de rendement « de plus de 50 %, avec une qualité très moyenne. Le blé est la culture qui souffre le plus des excès d’eau car les maladies se développent davantage ». D’autant plus qu’en agriculture biologique « c’est encore plus difficile les années humides ». Mais l’agriculteur de Vouécourt compte bien se rattraper sur ses autres parcelles, situées entre Dijon et Gray jusqu’à Bure, soit une distance maximale de 150 km.

La Préfète a abordé le sujet du loup, Hugues Fischer ayant été victime d’une attaque sur ses brebis en 2023. « Il s’agit de voir comment on peut accompagner les éleveurs en matière de protection de leur troupeau », explique Régine Pam. Cette dernière a également échangé sur « des sujets liés à la période compliquée des agriculteurs ». Elle a d’ailleurs répondu au courrier de la FDSEA, de la FDPL et des JA (lire L’Avenir Agricole du 12 juillet). Au sujet des contrôles elle explique que « quand une exploitation est en situation difficile à cause d’un phénomène météo, cela permet justement de qualifier la façon dont cette exploitation ou cette parcelle a été impactée et vraisemblablement de mieux accompagner l’exploitant ». Sur les retards des paiements, elle indique que « 98 % des MAEC ont été versées sur le compte des agriculteurs au 10 juillet ». Par ailleurs, elle souligne la réactivité de ses services suite aux intempéries survenues fin juin.