Le lycée horticole Jean-Claude Rameau à Fay-Billot a accueilli les sélections régionales du Grand Est au concours national de reconnaissance des végétaux le 6 mai. Un haut-marnais s’est qualifié pour la finale nationale qui se tiendra début octobre à Angers.
Pour la première fois les sélections régionales du Grand Est au concours national de reconnaissance se sont déroulées au lycée horticole Jean-Claude Rameau à Fayl-Billot. Cet évènement était organisé par Valhor (l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage), l’UNEP (l’Union nationale des entreprises du paysage) et VERDIR (la fédération nationale des producteurs de l’horticulture et des pépinières).
« Merci de vous investir dans des évènements qui ne sont pas directement des activités scolaires, cela montre qu’en tant que futurs professionnels vous avez compris que la reconnaissance des végétaux est quelque chose d’important », a déclaré Audrey Gay aux candidats avant le concours. La directrice du lycée horticole a rappelé que l’établissement ne propose pas seulement une formation d’aménagement paysager, mais aussi de la fleuristerie, de l’osiériculture et de la vannerie.
Le concours a rassemblé une cinquantaine d’élèves, dont 12 du lycée Jean-Claude Rameau, issus de 8 établissements du Grand Est. Les épreuves étaient divisées en trois sections, en fonction du cursus des candidats : niveau 3 pour les CAP, niveau 4 pour les bac pro et niveau 5 pour les BTS. Chaque
section comportait trois catégories selon la formation des apprenants : aménagement paysager, productions horticoles et distribution/commerce/vente.
Reconnaitre entre 20 et 40 végétaux
Les CAP avaient une liste de 180 végétaux à apprendre et devaient en reconnaître 20 en 45 minutes. Les bac pro avaient 300 plantes à apprendre et ont dû en deviner 30 en une heure. Enfin, les BTS devaient apprendre 600 végétaux et en reconnaître 40 en 75 minutes. Pour chaque plante il fallait indiquer la famille, le genre, l’espèce, le cultivar et le nom commun, en évitant les fautes d’orthographe. Les candidats en niveaux 4 et 5, devaient mentionner des caractéristiques supplémentaires pour certains végétaux : le port de la plante, la morphologie, les organes particuliers, la multiplication, les conditions pédoclimatiques, les impacts sur la biodiversité et l’utilisation ou l’usage courant (plante couvre-sol, arbre d’alignement…). Pour être qualifié en finale nationale, qui se dréoulera les 1er et 2 octobre à Angers, il fallait finir premier de sa catégorie avec au moins 50 % de bonnes réponses. Un seul haut-marnais a réussi cette performance : Raphaël Rousselle, en CAP production horticole.
Les apprenants ont pu également visiter l’école nationale de vannerie et assister à des démonstrations d’architecture végétale par un vannier. L’osier étant souvent utilisé en aménagement paysager pour faire des structures ou des colonnes.
La base du métier
« Ce concours existe pour faire la promotion du monde végétal. La reconnaissance des végétaux c’est la base du métier, sans cela on ne peut pas réaliser un jardin ni savoir comment l’entretenir », explique Jean-Michel Azière, président honoraire de l’Unep Grand Est. Egalement président du jury, il constate une baisse d’intérêt des jeunes pour ce genre de concours. D’une part parce que « ça demande un gros investissement personnel » et d’autre part « parce que la reconnaissance des végétaux ne fait malheureusement plus partie des référentiels de formation, c’est une situation complètement ubuesque, on se bat pour sa réintroduction », assure-t-il.
Jean-Michel Azière considère que « le Grand Est est bien fourni en centres de formations » et que « les métiers du végétal sont dans l’air du temps donc ils attirent les jeunes ». Selon lui le monde paysagiste a de l’avenir car c’est un domaine qui recrute énormément et qui permet de s’épanouir. « Quand on fait quelque chose dans un jardin c’est pour laisser une trace derrière soi, c’est très valorisant. De plus c’est un métier où on peut énormément évoluer car il y a des passerelles. On peut démarrer en CAP et finir architecte paysagiste », conclut-il.
Résultats des sélections régionales Grand Est
Professionnel
- Gautier WOLFERSBERGER
Niveau 3 (CAP)
Aménagement paysager
- Clovis CONRAUX – Roville aux Chênes (qualifié)
- Lucas GUILLEMIN – Fayl-Billot
- Oumar KOITA – Roville aux Chênes
Production horticole
1 ex aequo. Anaïs GUEBRUNET – Roville aux Chênes (qualifiée) et Raphaël ROUSSELLE – Fayl-Billot (qualifié)
- Pierre CREVOISIER – Roville aux Chênes
- Anaël HUMBERT – Fayl-Billot
Commerce
- Valérian DAELMAN – Roville aux Chênes (qualifié)
- Lana VILLETET – Fayl-Billot
- Lana GOUJON – Fayl-Billot
Niveau 4 (Bac pro)
Production horticole
- Jérémy ROLLING – Wintzenheim (qualifié)
- Jonas LEROY DUCARDONNOY – Fayl-Billot
- Eliot COLLIER – Fayl-Billot
Aménagement paysager
- Enzo BONASTRE – Rouffach (qualifié)
- Leo FISCHER-KINTZ – Obernai
- Aaron CLAUSER – Rouffach
Niveau 5 (BTS)
Production horticole
- Nicolas PROST BRASSEUR – Roville aux chênes
Aménagement paysager
- Loïc MURE – Rouffach
- Valentin PALAU – Roville aux Chênes
- Lucy SOUSA – Saint-Michel de Bosserville
Prix des établissements
- Roville aux Chênes
- Fayl-Billot
- Saint-Pouange
Prix des établissements (pour les établissements ayant plus de 3 candidats)
- Roville aux Chênes
- Fayl-Billot
- Saint-Pouange